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20 novembre 2005

L'Autobiographie

L’autobiographie

I définition

            Autos : soi même

            Bios : la vie

            Graphiein : écrire

            Philippe Lejeune défini l’autobio : (le pacte autobiographique-1975) l’autobio est un récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité.

            → Réflexion sur la forme (prose, discours narratif→ narrateur, rétrospectif).

→ On peut vérifier que la personne existe vraiment. Il y a une identité entre le narrateur, l’auteur et le narrateur du passé (« je » objet).

Pour parler d’histoire de la personnalité, on va aller dans la chronologie, raconter des événements pour comprendre celle d’aujourd’hui, dire les caractéristiques de sa personnalité qui en font qqch d’intéressant, de particulier : les choix, les opinions, l’éducation, les défauts, les qualités, le regard des autres sur soi, son comportement avec les autres….

→c’est un récit introspectif. L’auteur se prend pour cobaye, il est obligé de regarder en lui-même.

            But : _mieux se faire connaître du lecteur

                     _mieux se connaître soi même

                    _thérapeutique, donner une image de soi.

L’autobio s’adresse à un public désigne ou non, à la postérité (outre tombe), au commun des lecteurs…

C’est à partir de 1920 que l’on distingue le genre romanesque de l’autobio.

            Rétrospectif : L’auteur raconte une période antérieure au moment de l’écriture→ distraction temporelle entre le moment écrit et celui de l’écriture. L’essentiel du tps les verbes sont au passé, mais lorsque l’auteur apporte un éclairage, un avis ou une pensée, il revient au pst.

II les différentes formes du genre

Les mémoires (un) : Mémoire d’outre tombe de Chateaubriand (début 19° : romantisme)

                               Mémoire de guerre de De Gaulle

                               Mémoire d’une jeune fille rangée de S. de Beauvoir. (20°, témoin de l’époque de la libération des femmes)

                              Œuvre autobio dans laquelle l’auteur inscrit sa propre existence dans un contexte historique. Apparaît soit comme un témoin, soit comme 1 acteur de son temps. Il s’appelle le mémorialiste.

Le journal (diariste) : le journal d’Anne Frank, WW2 (seconde Guerre Mondiale)

                               Journal D’Andrée Gide, 1ere moitié 20°

                              Journal de Jules Renard (1887, 1910)

                             Ecriture fragmentée, pas forcement ts les jours, on considère que les événements racontés sont intéressants. Exhibitionnisme ↔ voyeurisme. Des écrivains ont écris des journaux, qui sont intéressant du point de vue littéraire. On a des explications sur les œuvres parues précédemment.

Les confessions : autobio à proprement parler. On avoue. Perspective religieuse : on met l’accent sur ses fautes, sur ce dont on a honte. Par ex ; Rousseau raconte toutes les fautes qu’il a commise, pour trouver une justification à ses actes.

L’autofiction : 1977 : Serge Doubrovsky : début de l’autofiction. Il s’agit de transformation de façon romanesque son propre vécu pour faire ressortir un coté caché de sa personnalité.

Roman autobiographique : texte de fiction dans lequel le personnage principal présente des points communs troublants avec l’auteur lui-même.

                                   Colette : 20° : s’inspire de sa propre jeunesse pour écrire ses 1ers romans avec Claudine, un personnage.

                                   Marcel Proust : déb 20° : a la recherche du temps perdu ; du coté de chez Swann... raconte Marcel (pas Proust). Rencontre des personnages de fiction (Swann), mais a des expériences de Proust. 

                                     Victor Hugo : proche de l’autobiographie avec ses poèmes : 2m1 dés l’aube.

                                      Mémoires d’Hadrien : Margueritte Yourcenar : raconte l’histoire d’un empereur par lui-même. Par de valeur historique.

Journaux et autobios fictifs : la vie de Marianne : Marivaux : l’île aux esclaves : Marianne raconte sa vie.

20° : remise en question de l’autobio : les antémémoires : Andrée Malraux : écrivain et résistant (éloge funèbre à Jean Moulin). Ecrivain engagé, qui sait qu’il y a de la subjectivité dans l’autobio (d’où le titre)

III Les raisons d’écrire

Laisser une trace : mémoires : mémorial de st Hélène de Napoléon.

Se connaître, s’analyser

On juge que sa vie est digne d’intérêt pour les autres : témoignage que l’on trouve intéressant, se montrer comme un modèle, raconter sa vie, devenir l’espace d’un instant l’attention de tous les regards.

Donner son opinion, son avis

Daniel Leris écrit son autobio sous un angle psychianalitique.

Trouver des ressemblances avec les gens, montrer comment l’auteur en est arrivé là : Margueritte Yourcenar remonte dans le passé, dans les générations passées.

Trouver un autre soi même : Montaigne.

Illustrer une théorie : Sartre : les mots : « nous ne sommes jamais que le résultat de nos propres choix ».

Se justifier : la confession, avouer tout.

IV Les questions sur l’autobio

1 Qui suis-je ? Qui est ce « je » qui est l’objet et le sujet soit adéquat entre les deux (Rousseau) soit opposition (Stendhal : le rouge et le noir, le chartreuse de parme… (Henri Hoyle de son vrai nom) :s’interroge sur la légitimité du « je » et envisage d’écrire à la 3° pers.). Chateaubriand veut une perspective d’outre tombe : image figée, fixe. Georges Perec (fin 20°) : les choses, la vie mode d’emploi… pas de souvenir d’enfance : écris une fiction sur W (ville de camp de concentration), écriture morcelée. Yourcenar : « l’être que j’appelle moi » : elle admet qu’elle n’est qu’un objet d’étude détaché d’elle : elle est un objet. Nathalie Sarraute : (2° ½ du 20°) : mouvement nouveau roman : remet en question les genres traditionnels. Elle fait son autobio en un dialogue : « je » et « tu » : pour discuter de la légitimité de l’entreprise.

2 Puis je dire la vérité ? Ne pas faire de tord à des personnes vivantes (selon la loi, il faut attendre 50 ans après la mort de l’auteur pour publier ses écrits non diffusés) qui auraient connues l’auteur…

3 Peut on tout dire ? Le sexe, la violence… il y a la censure de la loi, et il y a la censure personnelle. On peut penser à une incitation, qui peut porter atteinte à la morale publique. Tout dépend de la situation présente, de la morale du personnage et de la morale publique.

4 Problème de mémoire. Croire ou pas ? Zone d’ombre ou vraie sincérité ? C’est embelli ou une erreur involontaire (bonne foi). Mémoire subjective et sélective. On veut savoir si le mensonge est involontaire ou volontaire. On modifie les expériences : distanciation temporelle.

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